Une femme est décédée des suites d’un traumatisme craniocérébral cinq jours après un combat de boxe tenu à Montréal. Lors du quatrième round, elle a reçu plusieurs coups à la tête en quelques secondes, entraînant une perte de conscience et des convulsions. Transportée à l’hôpital, elle a été plongée dans un coma artificiel, mais son état s’est rapidement détérioré en raison d’un œdème cérébral sévère. Ce décès soulève des préoccupations sur la protection des jeunes athlètes et la surveillance médicale dans les sports de combat et l’importance de connaitre tous les antécédents médicaux des athlètes avant d’autoriser un combat.
[R-1] fasse les démarches nécessaires pour que soit modifiée la réglementation applicable en matière de sports de combats afin de mettre en œuvre les recommandations qui suivent;
[R-2] définisse mieux les exigences précombat en ce qui a trait à l’examen clinique, à l’examen d’imagerie par résonance magnétique et aux circonstances où des tests neuropsychologiques pourraient être exigés et de quelle manière ceux-ci devraient être effectués;
[R-3] avant d’autoriser un combat entre athlètes professionnels, exige systématiquement des boxeurs ou autres combattants de sports de combat ayant subi un knock-out dans leur combat précédant, une description complète de l’événement, y compris la production de la vidéo si celle-ci existe, le rapport de l’examen médical d’après- combat, de même que le suivi médical pertinent, afin que l’organisme puisse mieux apprécier la nature des blessures subies par le boxeur et ainsi mieux remplir sa mission qui est d’assurer la sécurité du boxeur;
[R-4] s’assure que le promoteur ait une responsabilité partagée avec le boxeur de fournir à la RACJ toute l’information pertinente sur les antécédents du boxeur afin qu’elle puisse mieux apprécier la nature des blessures subies par ce dernier et rappelle que l’approbation de sa carte de combats dépendra du respect de ces exigences;
[R-5] refuse tout formulaire incomplet, comme dans ce cas-ci le certificat du 16 août complété par le médecin d’Aguascalientes au Mexique ou l’autoquestionnaire complété par Madame Zacarias Zapata, tenant compte du fait que les documents produits ne rempliront leur rôle que si la RACJ est à l’affût des informations non divulguées et, au besoin, exige du promoteur que ces formulaires lui soient remis avec suffisamment de temps pour qu’elle puisse avoir le temps de procéder à leur analyse;
[R-6] exige que l’examen clinique pré-combat fait au Québec inclue un examen neurologique détaillé et exhaustif. Si cet examen ne requiert pas d’être effectué par un neurologue, il devrait néanmoins être conçu et approuvé par un médecin spécialiste en neurologie et la formation aux médecins de famille pour mener à bien cet examen devrait être assurée par ce spécialiste;
[R-7] exige que l’examen radiologique précombat soit fait au Québec;
[R-8] exige que l’examen radiologique précombat, à l’heure actuelle une tomodensitométrie axiale cérébrale, soit remplacé par une imagerie par résonance magnétique cérébrale;
[R-9] pour les combats entre athlètes professionnels et dans les cas où elle détermine qu’il y a bel et bien eu un knock-out cérébral, exige des boxeurs ou autres combattants la production d’un rapport de neuropsychologie, lequel devrait prendre en considération les tests précédents si ceux-ci existent;
[R-10] rappelle aux promoteurs leur responsabilité, particulièrement pour les athlètes internationaux, de s’assurer que l’exigence de produire un rapport de neuropsychologie soit bien transmise à l’athlète, s’ils veulent que leur carte de combats soit approuvée;
[R-11] exige des boxeurs ou autres combattants, à l’occasion de l’émission d’une licence de boxeur professionnel ou d’athlète professionnel de sports de combat au Québec, des tests de neuropsychologie qui pourront éventuellement servir de comparaison avec les tests subséquents si l’athlète est la victime d’un K.-O. ou T. K.-O. cérébral;
[R-12] exige que l’entraîneur d’un concurrent étranger soit présent dans le coin de son concurrent, comme c’est le cas pour les concurrents domiciliés au Québec.