Une jeune femme décède à la suite d’un polytraumatisme contondant consécutif à une précipitation volontaire dans le vide, à Montréal. Les circonstances entourant le décès révèlent que la femme souffrait de divers symptômes physiques et mentaux depuis plusieurs années, dont des préoccupations relatives à la maladie de Lyme. Elle avait consulté de nombreux professionnels de la santé sans obtenir de diagnostic clair ni de traitement efficace, ce qui a contribué à son errance médicale et à sa détresse psychologique. Malgré des tentatives de prise en charge dans le réseau public et par des cliniques privées, elle n'a pas reçu le soutien nécessaire pour stabiliser son état. Plusieurs enjeux ont été soulevés notamment des délais d'attente prolongés pour les consultations en infectiologie, une prise en charge fragmentée des symptômes physiques et mentaux ainsi que des problématiques liées à la sectorisation et aux directives en matière de soins en santé mentale. Les circonstances entourant le décès soulèvent des préoccupations quant à la coordination et la communication entre les différents intervenants du système de santé, la prise en charge des problèmes de santé mentale et la mise en place de filets de sécurité adéquats.
[R-1] développe des trajectoires de soins performantes afin de permettre aux usagers ayant un diagnostic soupçonné ou avéré de maladie de Lyme (incluant les co-infections ou les symptômes persistants) d’avoir accès en temps opportun à une prise en charge diagnostique et thérapeutique;
[R-2] élargisse et harmonise le mandat et les critères d’admission au réseau de cliniques spécialisées afin que les patients (enfants et adultes) pour qui un diagnostic de maladie de Lyme (incluant les co-infections ou les symptômes persistants) est soupçonné ou avéré puissent être facilement et promptement pris en charge;
[R-3] mette en place un système permettant d’évaluer périodiquement les performances (incluant les délais) de ses trajectoires de soins pour la maladie de Lyme (incluant les co-infections ou les symptômes persistants) afin d’adapter utilement les services;
[R-4] déploie de nouvelles actions adaptées aux jeunes filles, aux adolescentes et aux jeunes femmes afin de soulager leur détresse et prévenir les idées et comportements suicidaires;
[R-5] mette en place un cadre de référence pour étudier de manière structurée, par exemple sous forme d’audit, les tentatives et suicides des usagers ayant demandé ou reçu des soins ou services du réseau de la santé;
[R-6] sensibilise les dirigeants de ses installations de santé à l’importance d’améliorer constamment l’aménagement des urgences et unités psychiatriques afin de répondre aux besoins des usagers et veiller au respect de ses orientations;
Sera mise en œuvre par Santé Québec
[R-7] mette en place un plan d’action afin de prévenir toute forme de sectorisation et les transferts interhospitaliers (et inter urgences) pour des motifs géographiques qui s’inscrivent dans un contexte de manifestations suicidaires ou de problèmes aigus en santé mentale;
Sera mise en œuvre par Santé Québec
[R-8] documente les circonstances et motifs de transferts interhospitaliers (et inter urgences) pour les usagers présentant des problématiques de santé mentale ou des manifestations suicidaires et adapte ses orientations et directives conséquemment;
Sera mise en œuvre par Santé Québec
[R-9] améliore à court terme les moyens de communication et processus de référencement (incluant le vocabulaire, l’évaluation de la priorisation, les délais et l’information à acheminer) aux guichets et mécanismes d’accès en santé mentale et mesure leur impact.
[R-11] mette en place des nouvelles actions afin de s’assurer que les médecins œuvrant plus particulièrement auprès de patients présentant des problèmes de santé mentale ou des manifestations suicidaires communiquent et traitent leurs patients avec dignité, compassion, courtoisie et bienveillance, quelles que soient les circonstances.
[R-10] sensibilise et forme davantage leurs membres aux enjeux psychologiques rencontrés par les patients ayant un diagnostic soupçonné ou avéré de diagnostic de maladie de Lyme (incluant les co-infections ou les symptômes persistants) afin d’intervenir utilement et de prévenir des comportements suicidaires.
[R-10] sensibilise et forme davantage leurs membres aux enjeux psychologiques rencontrés par les patients ayant un diagnostic soupçonné ou avéré de diagnostic de maladie de Lyme (incluant les co-infections ou les symptômes persistants) afin d’intervenir utilement et de prévenir des comportements suicidaires.
[R-10] sensibilise et forme davantage leurs membres aux enjeux psychologiques rencontrés par les patients ayant un diagnostic soupçonné ou avéré de diagnostic de maladie de Lyme (incluant les co-infections ou les symptômes persistants) afin d’intervenir utilement et de prévenir des comportements suicidaires.
[R-11] mette en place des nouvelles actions afin de s’assurer que les médecins œuvrant plus particulièrement auprès de patients présentant des problèmes de santé mentale ou des manifestations suicidaires communiquent et traitent leurs patients avec dignité, compassion, courtoisie et bienveillance, quelles que soient les circonstances.
[R-12] révise la qualité de la pratique et des gestes posés par la naturopathe qui est intervenue en 2022 auprès de la personne décédée, dans une perspective d’amélioration des pratiques et de protection du public;
[R-13] révise la qualité de la conduite professionnelle et déontologique des médecins en clinique privée qui ont suivi en 2022 la personne décédée, plus particulièrement en lien avec leur attitude, la qualité de la communication, l’évaluation, le traitement et le suivi de l’état de santé physique et psychologique de la personne décédée, dans une perspective d’amélioration des pratiques et de protection du public;
[R-14] révise la qualité de la conduite professionnelle et déontologique des médecins psychiatres de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et de l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke qui sont intervenus en septembre 2022 auprès de la personne décédée, plus particulièrement en lien avec la qualité de la communication, le transfert, la mise en place d’un congé sécuritaire et l’implication des proches, dans une perspective d’amélioration des pratiques et de protection du public.
[R-11] mette en place des nouvelles actions afin de s’assurer que les médecins œuvrant plus particulièrement auprès de patients présentant des problèmes de santé mentale ou des manifestations suicidaires communiquent et traitent leurs patients avec dignité, compassion, courtoisie et bienveillance, quelles que soient les circonstances.
[R-15] réalise, dans un délai d’un an, un bilan de leurs réflexions et des actions à mettre en place en lien avec l’amélioration de l’aménagement de leurs urgences psychiatriques afin de les rendre plus accueillantes et adaptées aux besoins des usagers;
[R-16] mette en place des actions afin de prévenir toute forme de sectorisation et les transferts interhospitaliers (et inter urgences) pour des motifs géographiques qui s’inscrivent dans un contexte de manifestations suicidaires ou de problèmes aigus en santé mentale;
[R-17] déploie des nouvelles mesures afin de s’assurer qu’un congé sécuritaire soit mis en place par leurs médecins et leurs résidents pour tous les usagers vulnérables au suicide ou ayant traversé un épisode aigu en lien avec une problématique de santé mentale;
[R-18] accroisse la création de liens entre leurs médecins et les organismes communautaires afin que les services de crise et en prévention du suicide soient utilisés de manière optimale, plus particulièrement dans l’élaboration d’un plan de sécurité lors d’un congé de l’hôpital.
[R-15] réalise, dans un délai d’un an, un bilan de leurs réflexions et des actions à mettre en place en lien avec l’amélioration de l’aménagement de leurs urgences psychiatriques afin de les rendre plus accueillantes et adaptées aux besoins des usagers;
[R-16] mette en place des actions afin de prévenir toute forme de sectorisation et les transferts interhospitaliers (et inter urgences) pour des motifs géographiques qui s’inscrivent dans un contexte de manifestations suicidaires ou de problèmes aigus en santé mentale;
[R-17] déploie des nouvelles mesures afin de s’assurer qu’un congé sécuritaire soit mis en place par leurs médecins et leurs résidents pour tous les usagers vulnérables au suicide ou ayant traversé un épisode aigu en lien avec une problématique de santé mentale;
[R-18] accroisse la création de liens entre leurs médecins et les organismes communautaires afin que les services de crise et en prévention du suicide soient utilisés de manière optimale, plus particulièrement dans l’élaboration d’un plan de sécurité lors d’un congé de l’hôpital.
[R-19] mette en place des solutions et une procédure pour qu’un patient ayant traversé un épisode aigu de santé mentale ou une crise suicidaire puisse recevoir la médication qui lui est prescrite pour le soulager avant son départ de l’urgence (même en l’absence d’hospitalisation).